010/22.25.13

Le cercueil en carton : Écoresponsable jusqu’à la mort

Sa vente est encore interdite en Région wallonne, mais ça ne l’empêche pas d’avoir le vent en poupe. Qui ça ? Le cercueil en carton. Enfin, en carton, pas tout à fait, si on tient à l’esprit le terme générique que l’on assimile habituellement au carton destiné à l’alimentation. À vrai dire, comme aiment le rappeler les « puristes », il ne s’agirait pas de carton à proprement parler.

Ce que l’on désigne comme étant des cercueils en carton est en réalité composé de cellulose, de fibres de papier recyclé, voire de particules de bois. En Région wallonne de tels cercueils sont interdits, tant pour l’inhumation qu’au niveau de l’incinération.

Tiens, en parlant de ça, il y a un débat loufoque, pour ne pas dire surréaliste, entre ceux qui se sont érigés en défenseurs du cercueil en carton estimant qu’il est incinéré deux fois plus rapidement comparé à un cercueil conventionnel. Là où d’autres arguent qu’un cercueil en bois présenterait l’avantage d’apporter de l’énergie calorifique durant au moins 60% du temps de combustion. Du coup, pour incinérer ce type de cercueils, selon ces détracteurs, il faudrait davantage de gaz.

Une chose est certaine, en termes de transport et de stockage, ces cercueils sont extrêmement pratiques étant donné qu’ils sont livrés dans une boîte très plate. Histoire de se faire une petite idée de la chose, 50 cercueils pliés correspondent à une palette de 2,4 m sur 1,2 m de côté et 1,2 m de haut. Comparativement aux cercueils en bois : on en place 70 dans un semi-remorque. Seule limite technique, c’est qu’il ne faut pas peser plus de 90 kilos pour qu’un défunt puisse être accueilli dans ce type de structure.

Dans le camp adverse, on objectera que les cercueils sont constitués de carton recyclé. Par conséquent ils sont parfaitement biodégradables. Le produit est largement distribué dans le Monde. La palme d’or revient au Canada qui représente 80% du marché, talonné par les États-Unis qui constituent 50% du marché. Sans oublier son expansion en France, en Espagne, en Italie, dans les pays scandinaves et au Maghreb.

L’autre argument massue, au-delà de l’environnement, c’est le prix. Là où un cercueil en bois peut coûter minimum 1.000 euros, pour  la version de base du cercueil en carton il vous faudra débourser 399 euros. Si vous désirez la version complète comprenant urne et capitons, il faut compter un peu plus de 500 euros.

Et puis, cerise sur le gâteau, cette nouvelle génération de cercueils est personnalisable avec des motifs allant de l’univers floral à celui du monde automobile. Sans oublier le cercueil totalement blanc destiné à recevoir les derniers messages des proches du défunt.

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